Lundi 18 janvier - mes lectures de la semaine

De très belles lectures et de moins belles cette semaine, on commence avec Glacé, de Bernard Minier 

Whaou, quel thriller ! on ne s'ennuie pas une seule seconde dans ce scénario diabolique mené d'une main de maître par Bernard Minier.
On y trouve tout ce que j'aime, de l'action, du frisson, des personnages attachants et un brin torturés, un petit coin de montagne bien glauque, du complot, de la manipulation psychologique, un asile psychiatrique pas net, le tout saupoudré d'une bonne quantité de neige.
Nul doute que je lirai d'autres ouvrages de cet auteur qui m'a offert là un excellent moment de lecture.
A lire de toute urgence ! Avec un bon thé bien chaud.  (et des petits gâteaux)

On ne fleurit pas les tombes avec des cactus, de Catherine Monce

Et surtout on ne lit pas en même temps ce roman et l'excellentissime Glacé de Bernard Minier...sans cela je n'aurais peut-être pas été si sévère dans ma critique.
Prenez des personnages caricaturaux, des scènes prévisibles, des situations invraisemblables, une histoire d'amour convenue, et vous obtenez On ne fleurit pas les tombes avec des cactus.
Pardon d'être à ce point...piquante, mais je n'ai pas du tout aimé, et l'ai terminé uniquement parce que ce roman était assez court.
Allez, sur une plage en été, ça passe, mais vrais amateurs de polars, s'abstenir... 

Hors de moi, de Didier van Cauwelaert

Le début du roman était pourtant très prometteur : un pur cauchemar, vous rentrez chez vous après une courte absence, et là quelqu'un a pris votre place, votre vie.
C'est ce qui arrive à Martin, qui va devoir tout faire pour prouver qu'il est bien "lui".
Il y a malheureusement un moment où l'auteur m'a perdue en cours de route, et ne parlons pas de la fin, beaucoup trop rapide et avec très peu d'éléments de réponse.
Une sensation de gâchis au final, car le thème était très intéressant, les situations bien décrites, mais il en ressort un fouillis dont on ne sait pas trop quelle est la part de thriller, de psychologique ou même de fantastique.
Bref, une déception. 

Thérèse Desqueyroux, de François Mauriac

Thérèse Desqueyroux s'apprête à rentrer dans la propriété où l'attend son mari. Elle a tenté de l'assassiner, il le sait, mais il n'y aura pas de prison pour Thérèse, du moins pas officielle : ici les apparences sont plus importantes à sauver que la justice.
Voilà un roman très court, qui aborde néanmoins une multitude de sujets : condition de la femme au début du XXème siècle, mode de vie chez les bourgeois, quête d'identité, maternité...
Je n'ai pas pu accabler totalement Thérèse, malgré son geste, parce que la vie à laquelle elle était destinée me révulse. Une vie sans amour, sans passions, à garder en soi tout ce que l'on est, sans pouvoir le partager avec quiconque.
Une vie pour rien.
Un court roman, qui passionne et interroge sur soi-même et sa vie intérieure. 

U4 : Koridwen, de Yves Grevet 

Il y a un moment que cette série me faisait de l'oeil, d'emblée par l'originalité de son concept : 4 auteurs, qui représentent chacun un adolescent de cette dystopie, 4 livres avec chacun son personnage embarqué dans le même futur angoissant : un virus a décimé 90% de la population, épargnant des jeunes entre 15 et 18 ans.
Le choix de Koridwen s'est imposé à moi par son prénom, et je n'ai pas été déçue car toute l'histoire proposée par Yves Grevet est empreinte de culture celtique.
Une certaine dose de mystère plane évidemment sur cette version, et j'en suis friande mais curieuse de savoir si tel est le cas pour les autres personnages.
J'ai passé un très bon moment en compagnie de Koridwen, et même si certaines scènes m'ont paru un peu trop faciles, le scénario est vraiment attractif.
Un bon page turner qui ne décevra pas les amateurs du genre, et qui ravira les amoureux de l'ensorcelante Bretagne.